Cap sur le Queensland
Le 18 mars 2015, nous troquerons à nouveau le bitume parisien contre les terres rouges et sauvages de l’Australie. À nous le soleil et les horizons infinis, à nous l’aventure ! Après avoir visité le Territoire du Nord en 2013, cette année, nous suivrons les pistes du Queensland.
Est-ce pour sa Grande Barrière de corail, qui s’étend sur 2000 km ? Est-ce pour ses atolls paradisiaques et ses plages magnifiques ? Est-ce pour ses curieuses espèces qui n’existent qu’ici, comme l’incroyable ornithorynque ou l’imposant casoar ? Ou est-ce pour ses forêts humides à la flore préhistorique ? Peut-être bien pour tout ça…
Au nord, le climat est tropical et marqué par l’alternance de la saison humide (le “wet“, de novembre à mai) et de la saison sèche (de juin à octobre). Au sud, le climat est plus tempéré : les hivers sont doux et les étés très chauds et humides.
Nous atterrirons à Cairns et passerons les premiers mois à explorer la moitié nord avant de redescendre vers le sud et Brisbane, en prenant le temps de visiter l’arrière-pays. Rien n’est encore planifié, nous irons là où le vent (et les opportunités) nous portera !
Avant de partir
Le billet d’avion
Nous voyageons à bord de China Eastern Airlines (dépendant d’Air France) jusqu’à la 1° escale à Shanghai (2h40 d’attente) avant de rejoindre Melbourne (escale de 24h) puis Cairns, à bord de Qantas Airways. Le voyage dure 3 jours, inutile donc de préciser que ce n’est pas la destination à choisir si vous n’avez qu’une semaine de vacances…
Prix du billet aller : 830€ par personne. Pas de billet retour, car c’est aussi ça l’aventure 😉
Bien choisir son visa
Le Working Holiday Visa (WHV) nous permet de travailler en Australie et est valable 1 an, renouvelable une 2° année. Ce visa coûte cher (300€ tout compris) mais grâce à lui nous pourrons goûter les joies du travail dans les fermes et avoir une petite rentrée d’argent.
Ça y est, nous voilà des Wwoofers !
Qu’est-ce donc que ce mot barbare ? Le WWOOF signifie Willing Work On Organic Farms et permet aux membres du réseau (c.-à-d. les wwoofers) de travailler gratuitement dans des fermes d’agriculture biologique partenaires, contre le gîte et le couvert.
Le travail est varié : ramassage des légumes du potager, des fruits du verger, soins aux animaux de la ferme ou sauvages, reforestation, construction, station d’élevage, yoga, savoir-faire du pain, fabrication de savons, miel, fromage, etc. Bref, l’expérience est énorme !
Cela nous permet aussi de visiter l’arrière-pays et la campagne australienne, des régions difficilement accessibles, parfois isolées de tout et au mode de vie souvent alternatif. C’est l’opportunité idéale pour étudier la faune locale, emprunter les chemins de randonnée dans le bush et vivre loin de toute civilisation. Vivre différemment, vivre simplement, s’enrichir intellectuellement et échanger.
Pour devenir wwoofer en Australie, il suffit de s’inscrire ici : WWOOF Australia. L’inscription pour un an à l’association s’élève à 55€ et vous donne droit à un guide papier des fermes du réseau australien.
Ouvrir un compte en banque ou pas ?
Retirer de l’argent en Australie avec nos cartes bancaires normales n’est pas la meilleure des solutions pour un long voyage : chaque retrait s’accompagne de frais et de commissions, et tout ça finit par coûter cher. Nous avons donc été voir comment font les autres baroudeurs.
L’article de Ryan, un autre blogger et baroudeur en sac à dos, nous livre sa technique pour ne plus payer de frais bancaires en voyage. Alléchant ! Du coup, nous avons suivi ses conseils et souscrit à la banque en ligne Hellobank. Une carte bleue délivrée gratuitement nous permet de retirer des devises australiennes dans les banques partenaires du pays sans aucuns frais.
En revanche, nous ne pourrons déposer de chèques ou de virements (salaire) sur ce compte-là. Le mieux est de combiner les deux : ouvrir un compte là-bas sur place pour toutes les rentrées d’argent et utiliser Hellobank pour les retraits.
L’assurance
Là encore, pour un long voyage, mieux vaut s’assurer. Surtout qu’à l’aéroport, la douane peut nous refuser l’entrée dans le pays si nous n’avons pas une assurance.
Notre sac à dos
Emmener le matériel du photographe, celui du naturaliste, plus celui du baroudeur et du fermier, le tout dans un sac à dos ne devant pas dépasser les 10 kg par personne, semble un peu compliqué. Mais en emportant le strict minimum et l’essentiel, on devrait y arriver…!
Le photographe
Pour transporter le matériel photo, nous avons opté pour un sac photo (le Lowepro) permettant de dégainer rapidement l’appareil photo sans enlever le sac. Compartimenté, on y range tout : notre Canon 7D Mark II, trois objectifs : le Canon 50mm 1,8 ; le Tamron 70-300mm pour les oiseaux ; et le Sigma 17-50mm 2,8 ; des bagues allonges de 9, 16 et 30mm pour s’initier à la macro, un trépied, les câbles et batteries, le matériel de nettoyage (pinceau, poire soufflante, produit etc.), les cartes mémoires et un filtre polarisant.
Le naturaliste : “jamais sans mes guides !”
Guides herpéto et ornitho, les deux sont indispensables à l’étude et à la reconnaissance de la faune rencontrée (et permettront de faire la différence entre un serpent pacifique et un qui veut notre peau). Ça me fend le cœur de ne pas pouvoir emporter mon guide de survie (brève version de 512 pages) ni le guide des araignées australiennes et celui des autres animaux venimeux et dangereux. Hélas.
Pas question en tout cas de partir sans les jumelles ! Incontournables, nos petites Kite Lynx 30×10 sont légères et parfaites pour l’observation des oiseaux, et qui plus est étanches (testé au Sri Lanka contre mon gré).
Le baroudeur : “qui veut aller loin ménage sa monture”
Qui dit baroudeur dit randonnées et camping dans le bush, et par conséquent un bon équipement est indispensable. En plus des bonnes chaussures de marche, il faut une tente légère mais résistante (lire “Notre équipement pour voyager pratique et léger“), un duvet, un matelas et une trousse à pharmacie réduite mais à large spectre (lire “Santé : une trousse à pharmacie légère et naturelle, c’est mieux pour voyager“).
Le fermier : labourons le potager
Le but du voyage étant principalement de travailler dans les fermes, soit en wwoofing soit en working holiday, mieux vaut bien s’équiper. Certains hôtes du réseau wwoofing nous conseillent vivement d’emporter des gants, des bottes et une tenue résistante. Nous partagerons nos conseils et bons plans au fur et à mesure de nos expériences dans les fermes.
Hop, les sacs sont prêts, à nous l’aventure !