[WWOOFing] Le bilan de notre aventure wwoofing en Australie

Une chose est sûre, avec ce genre d’aventure, on en ressort plus riche qu’avant, avec une expérience qui n’a cessé de s’accroitre. Notre anglais s’est amélioré, on a appris à jardiner, à s’occuper des animaux, à gérer une ferme, à cuisiner différemment, à faire du café, à vivre écologiquement, à s’occuper des clients, etc. On a vu de l’arrière-pays, rencontré des tas de gens intéressants et différents et vécu comme des australiens. Et pour ça, le wwoofing c’est vraiment bien.

Petit regard en arrière

Nous avons partagé le quotidien d’un maître yoga frugivore auprès de qui nous avons pratiqué le yoga, cuisiné des plats colorés et inhabituels et eu des conversations intéressantes et spirituelles témoignant d’une grande ouverture d’esprit (lire « Cure vegan et régime frugivore à Kuranda »).

Nous avons vécu avec un vieil homme aigri par le monde et les hommes, vivant seul dans sa caravane entre plage et forêt tropicale, nous martelant chaque jour de négativité et de pessimiste (lire «Cape Tribulation : paradis sauvage entre mer et rainforest»).

Nous avons travaillé d’arrache-pied pour une famille de vendeurs de café, qui après s’être battue pour reconstruire sa plantation se hisse dans le peloton des fermes de café de la région. Nous y avons appris l’exploitation des backpackers, main d’œuvre gratuite et renouvelable (lire «Travailler dans une plantation de café»).

Nous avons habité dans le bush, chez un couple de femmes débrouillardes qui hébergent des chèvres et une armée de poulettes, un de nos meilleurs wwoofing (lire «Des chèvres et des poulettes, c’est chouette»).

Nous avons travaillé dans une pépinière de plantes grasses et de cactus pour un vieux monsieur hollandais qui tient à lui tout seul son business végétal (lire «Welcome at Cactusland !»).

Et enfin, nous avons partagé le quotidien d’un couple de retraités, qui travaillaient jadis dans le tabac, aimant la compagnie et appréciant de l’aide pour entretenir le grand jardin et les poulaillers (lire «Jardinage et menu végétarien à Dimbulah»).

Nous avons été logés tantôt dans une maison avec un lit douillet et une vraie salle de bain, tantôt dans une caravane avec douche en plein air, tantôt sous la tente sans électricité ni confort.

Nous avons changé de régime alimentaire comme de chemise (tout en restant végétariens), mangeant ce que le jardin produisait et suivant les habitudes de notre hôte.

Le bilan

Bref, être wwoofeur c’est avant tout savoir s’adapter. Ça demande également beaucoup d’énergie et d’investissement, les hôtes partageant souvent leur vie et leur(s) histoire(s) avec nous. Ce n’est pas toujours évident d’avoir sa solitude, son intimité et du temps rien que pour soi.

De plus, le wwoofing c’est censé être du travail, certes, mais également des vacances où l’on dispose de temps libre pour explorer la région et le pays. Or, au cours de ces 6 mois on a aussi été exploité. L’échange à la clé était chez certains hôtes peu équitable, où l’on faisait 6h de travail par jour parfois, où le contrat n’était pas respecté (on devait acheter notre propre nourriture) ou encore le logement réduit à son minimum…

C’est pour cela qu’il est important de discuter au préalable de tout cela avec l’hôte et de se mettre d’accord sur le nombre d’heures de travail, les jours de repos, les repas, les sorties… Ça évite d’avoir de mauvaises surprises comme nous ou d’être déçus et de mal vivre son wwoofing. Ce qui est dommage car le wwoofing reste une chouette expérience. Le fait de ne pas avoir de voiture nous rend également plus dépendant de l’hôte et nous enlève un peu de liberté et d’autonomie.

Et maintenant ?

En tout cas, après ces 6 mois de wwoofing, on s’est dit que quitte à bosser, autant être payés, et qu’on était prêts à se lancer dans une nouvelle aventure : celle du travail payé. Après tout, on est en Visa Vacances Travail (VVT ou Working Holiday Visa) et il faudrait songer à renflouer les caisses pour explorer le reste du Queensland. Alors c’est décidé, reste plus qu’à nous trouver un boulot et une voiture et à nous la liberté et l’indépendance ! Lire aussi notre article «Travail de ferme : notre expérience et les bons plans à Dimbulah».

A vous maintenant de nous faire partager votre expérience en wwoofing ! Qu’en avez-vous pensé ? Qu’avez-vous appris ?

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